Non au distanciel pour pallier le manque de moyens!

La crise sanitaire liée au coronavirus a entraîné un bouleversement significatif dans notre façon d’enseigner. Les périodes de confinement nous ont obligés à inventer et à tester des méthodes de travail inédites. Les visioconférences notamment ont pu s’avérer ponctuellement utiles quand elles ont permis de maintenir un lien entre les enseignants et leurs élèves ou entre les personnels.
Cependant, il s’agissait d’outils exceptionnels dans une période exceptionnelle… qui n’est plus!

 À l’heure actuelle, sur le territoire métropolitain, c’est bien l’enseignement en présentiel qui est de mise. Le recours au distanciel est quant à lui prévu en fonction du contexte sanitaire apprécié par les autorités de santé. Aussi, sans indication ministérielle formelle, il ne doit, en aucun cas, être mis en œuvre dans les établissements scolaires.

 Pour le SE-Unsa, l’enseignement en distanciel doit rester exceptionnel, et seulement si le contexte sanitaire l’exige.
Le recours aux visioconférences ne doit pas servir à pallier à des besoins de remplacement de la part de l’administration.

Enseignement et formation : même constat

 La formation initiale et continue ne fait pas exception à ces évolutions de praxis. Ainsi, les propositions de formations à distance fleurissent-elles.
Or, certaines se font hors temps scolaire, bien souvent en soirée, restant inaccessible en conséquence à celles et ceux, forts nombreux, qui entre 17h et 19h ont des contraintes famililales par exemple.

Comment imaginer qu’après une journée de travail, les collègues aient encore l’énergie de suivre une formation jusqu’à tard, qui plus est chez eux ( en utilisant leur matériel personnel au passage) ? Ces modalités sont-elles de nature à encourager les personnels à se former ? On peut sérieusement en douter. 

Le SE-Unsa revendique plus que jamais le droit à la déconnexion et au respect de l’équilibre vie pro/vie perso.
Nous exigeons que l’ensemble des formations, en distanciel comme en présentiel, aient lieu sur temps scolaire
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Il revient au ministère de s’en donner les moyens financiers au lieu d’inventer des solutions numériques au rabais inadmissibles hors période de crise sanitaire.