CAP : un chantier annoncé

Un des chantiers de la voie professionnelle annoncé par le ministère est la rénovation du CAP. Pour le SE-Unsa, il est important d’établir un bilan sérieux et d’éviter toute décision hâtive sur ce dossier complexe.

Le CAP permet l’accès à un 1er niveau de qualification professionnelle et est largement reconnu dans les conventions collectives. Il existe environ 200 spécialités qui ont des attractivités, des insertions professionnelles et des flux très divers. 53% des CAP sont préparés en apprentissage dans des CFA majoritairement privés.
Ce diplôme a été indirectement impacté par la réforme du « bac pro 3 ans » sans subir de transformation notable. Le public a évolué notamment avec l’augmentation des élèves issus de Segpa et d’Ulis, ceux de Segpa représentant plus d’un quart des effectifs. Les poursuites d’étude en bac pro ont augmenté fortement pour atteindre 20%. Par ailleurs, les taux de sortie en 1ère année et les ruptures de contrats d’apprentissage sont élevés (de l’ordre de 20%).
Le défi que doivent relever les équipes pédagogiques n’est pas mince : limiter le décrochage en emmenant des jeunes en grande difficulté scolaire jusqu’au niveau V, certifier des compétences professionnelles pointues, permettre la poursuite d’étude afin d’élever le niveau de qualification.
Le SE-Unsa fera valoir ses propositions, que ce soit en matière de formation et d’accompagnement des enseignants, de contenu des formations de niveau V, de carte des formations professionnelles ou de poursuite d’études vers le bac pro.