Star faq Episode 31 “Un cas…on ferme!”

On s’est un peu lassé de la célèbre série qui a du mal à nous surprendre désormais…. D’ailleurs on vous a évité 3 épisodes soporifiques ( épisode 28 et 29 sur l’accueil des enfants des personnels prioritaires sorti après qu’on a commencé à les accueillir et l’épisode 30 sur les stages de 4e et 3e qui pouvaient se tenir malgré tout, annulés un peu partout avec bon sens depuis longtemps).
Pourtant, Star Faq continue de tenir en haleine ( surtout les médias) et chaque nouvel épisode est un non- évènement retentissant. 
Décryptage,  notamment des passages manqués par les journalistes…

Puisant dans les épisodes précédents ( épisode 21 de février) et d’un épisode pionnier du mois de septembre 2020, les scénaristes remettent au goût du jour le “Un cas positif: on ferme pour 7 jours” quel que soit le variant classique, anglais, africain du sud, brésilien, indien, breton, alsacien et consorts à venir. 
C’est la meilleure idée pour briser les chaînes des contaminations, il faut le reconnaître et nous en sommes contents. ( En espérant que le prochain épisode,  comme ce fut déjà deux fois le cas en la matière,  ne revienne pas là – dessus la semaine prochaine).
On sent d’ailleurs le scénariste un peu à cran de s’être vu imposer cette mesure par la production : ne pouvant se dédire à ce stade, il continue de nous écrire que les petits sont moins contagieux que les grands, ( Courrier du 22 avril à tous les personnels : “de nouvelles études scientifiques ont confirmé une moindre contagiosité des enfants”).
Entêtement quand tu nous tiens… 

Mais cher·es collègues soyez rassuré·es, nous n’avons pas perdu nos supers pouvoirsau cours de cet ultime confinement, vacances imposées rallongées (on ne sait pas trop quelle formule choisir) : nous ne sommes toujours pas cas contact automatique de nos éléves positifs, ni eux de nous si nous sommes malades ( nos supers pouvoirs sont parfois contagieux on dirait).
On vous voit venir: ” C’est parce qu’on a été vacciné en masse pendant les vacances” Que nenni! 

Certes depuis le 17 avril ceux d’entre nous qui ont 55 ans (13% des enseignants) ont le droit de doubler dans les files d’attente  les autres Français du même âge tout aussi prioiritaires  depuis le 12 avril…( cherchez le privilège, nous on ne l’on pas trouvé)  
Ah, si quand même un progrès: si  vous n’arrivez pas à faire autrement, vous pouvez obtenir une ASA pour vous faire vacciner sur votre temps de travail, c’est déjà ça et c’est une avancée obtenue par l’Unsa Fonction publique.
Faut-il rappeler ici que la moyenne d’âge des enseignants est de 43 ans et  qu’au 22 avril c’est 1.4% des enseignants qui ont été vaccinés gâce à ce formidable “passe droit”…
Nos supers pouvoirs ne sont donc pas à chercher de ce côté là.

On vous l’avait dit les tests étaient voués à un brillant avenir: ils tiennent une place de choix dans ce nouvel épisode.
Pour les personnels, pour les élèves, antigéniques, salivaires,  autotests ( mais pour lesquels il faut une formation et des adultes qui surveillent, les autotests sont décidémment très mal nommés../), il y en aura paraît-il pour tous les goûts.
Enfin bientôt, enfin peut-être… 
Dès qu’on aura réussi l’exploit d’ organiser ces millions de passations de tests hebdomadaires, ramassé les milions d’autorisations nécessaires à leurs réalisations et trouvé qui les supervisera bénévolement, sur quel temps et dans quelles conditions sanitaires acceptables etc, etc.
( C’est pas gagné, mais on devrait être bien rôdé vers la fin juin à prioiri).

Enfin, on aère, on aère, on aère avec pour les moins au point sur la partie technique une fiche repère (avec des schémas) quon vous résume: pour aérer, il faut ouvrir les fenêtres. 
On y parle aussi de l’intérêt d’avoir des capteurs de CO2 dont on fait une description très détaillée et intéressante, étayée par des recherches scientifiques. Mais quelle ironie, aucune mention d’un éventuel équipement des locaux par l’employeur ou les collectivités. C’est même pire, dans un esprit taquin, on encourage l’exploitation pédagogique de cette technologie qui pourrait mener par exemple à en fabriquer en classe. ( Pour nous, c’est la perle de cet épisode).
On passe enfin sur l’idée de faire cours dehors,  qui dénote une fois de plus la grande connaissance  de ce qu’est un cours notamment dans le 2nd degré,  de la part de l’équipe des scénaristes ( dernièrement plus forts en épidémiologie qu’en pédagogie …)

Allez, on résume les 43 pages de l’épisode 31:

Fermeture des classes

Dès le 1er cas positif parmi les élèves, pour 7 jours. (Voir les temps d’isolement dans le tableau ci dessous). L’apparition d’un cas confirmé parmi les personnels n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe Continuité pédagogique assurée en distanciel. 
En cas de suspicion de variants, une fermeture du niveau ou de l’établissement est possible, elle devra être décidée par la concertation entre ARS, Rectorat et préfecture. ” ( Pour en savoir plus sur ce sujet précis, il faudra visiblement attendre de le vivre…)

Tests
Salivaires: Sur autorisation parentale,  pour les écoles maternelles et élémentaires et maintenant les collèges, en priorité dans les zones à fort taux d’ incidence et dans les établissements ou des cas confirmés sont apparus. 600 000 par semaine à compter du 3 mai (On va compter pour être bien sûrs…).
Autotests: 2 par semaine proposés aux personnels à compter du 26 avril, 1 par semaine pour chaque lycéen à compter du 10 mai.
“Dans un lieu dédié, en présence de personnel de santé et d’encadrants formés qui disposeront des équipements de protection adéquat et dans le respect d’un protocole défini par les autorités sanitaires.” ( Là aussi on est impatient de voir ça…)
Test anti géniques rapides: “Dans ou a proximité immédiate de l’école ou de l’établissement. Ce dispositif est notamment déployé en cas de cluster”

EPS 
Retour en arrière: l’EPS dans les lieux clos est de nouveau proscrite, de même que les cours de natation. Le SE- Unsa déplore cette volte face.

Demi-jauge
– Automatique pour les classes de 4e 3e des 15 départements où le virus circule le plus. Ailleurs: au cas par cas sur accord rectoral.
Mais pour autant, les épreuves terminales du DNB sont maintenues.
– Lycées: “Sur l’ensemble du territoire métropolitain, les lycéens et étudiants des formations supérieures (CPGE, BTS) seront de nouveau accueillis avec un fonctionnement des lycées en demi-jauge, soit une présence fixée à 50% de l’effectif total” 
Toujours pas de cadre très précis pour ces demi-jauges en lycée qui ne concernent que l’effectif global de l’établissement, sans obliger dans le cadre de la classe à fonctionner en demi-groupes, seule mesure garantissant pourtant vraiment la distanciation et le non brassage.

PIX et Ev@lang en collège
Deviennent facultatifs cette année et la certification Ev@lang en 3eme est annulée et reportée à l’année prochaine.

Personnel devant assurer la garde de leurs enfants accueillis au collège ou au lycée pour une quotité de temps réduite
ASA possible à titre dérogatoire “sur la base d’un examen de leur situation individuelle et en tenant compte des impératifs de continuité du service”

Et toujours: pour les parents devant assurer la garde de leurs enfants de moins de 16 ans en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme personne contact à risque
ASA  sur présentation d’un justificatif de l’établissement ou de l’assurance maladie attestant du cas contact ( journées non comptabilisées dans le quota garde d’enfants malades)

Tableau de synthèse fermeture, cas positif, cas contact
FAQ Covid au 23 avril 2021
Fiches thématiques (récréation, EPS, éducation musicale, restauration, internat, aération des locaux) au 24 avril 2021.

L’avis du SE Unsa

Parmi les mesures, certaines étaient très attendues et indispensables comme la fermeture de la classe dès le premier cas avéré de Covid ou le maintien de l’accueil en demi-jauge au lycée sur l’ensemble du territoire. 

D’autres sont, en revanche, insuffisantes et sources de légitimes inquiétudes comme la demi-jauge seulement pour les élèves de 4e et 3e dans certains territoires. L’accès à la vaccination des personnels est actuellement nettement insuffisant aussi. Son accélération par un élargissement à toutes les catégories et tous les âges, est nécessaire. C’était un engagement du président de la République lors de son allocution du 31 mars, toujours pas tenu.

D’autres mesures, qui pourtant présentent un intérêt, laissent dubitatifs au regard de leur faisabilité.
Les  campagnes de tests salivaires n’ont jusqu’à présent pas montré d’efficacité significative pour détecter et rompre rapidement la contagion dans les écoles ciblées. Les autotests dans les lycées laissent sceptiques également quant  à la lourdeur importante de leur organisation, tant en matière de locaux, d’emploi du temps ou de besoins en ressources humaines. Le SE-Unsa dénonce que le choix du partenariat et de la confiance avec les familles n’ait pas été fait et il continuera de porter cette proposition.

Enfin, certaines décisions sont inappropriées.
Le maintien des épreuves terminales des examens (DNB et baccalauréat) continue de mettre inutilement sous pression les élèves et tout le système scolaire alors que la situation épidémique pourrait contraindre le ministre à y revenir dans les prochaines semaines et qu’elle entrâine de fait des inégalités territoriales. 

Pour le SE-Unsa, il faut se donner les moyens de tenir pendant 10 semaines mais aussi préparer d’ores et déjà l’année scolaire prochaine. Il fallait et il faut toujours recruter pour le remplacement et étoffer les vies scolaires notamment.Le SE-Unsa continuera de porter ces demandes.