Les chorales scolaires ont une histoire intense, notamment dans les textes réglementaires. Entre la circulaire de 1949 qui comptait la direction d’une chorale pour 2 heures d’enseignement et celle de 2015 qui inclut l’implication dans des activités liées à la chorale aux missions donnant droit aux Indemnités pour missions particulières (IMP), un grand nombre de notes de service et autres textes ont régulièrement modifié la prise en compte de cette activité dans les établissements et dans les services des enseignants d’éducation musicale.
Le ministre de l’Éducation nationale avait surpris, avant les vacances, en demandant aux établissements d’organiser, de manière impromptue, « la rentrée en musique », qui n’avait été effective que dans 10 % des collèges et 25 % des lycées selon une enquête du SNPDEN-Unsa. Un projet d’arrêté sera discuté au conseil supérieur de l’éducation le 14 décembre prochain. Cet arrêté modifie celui de 2015 sur les enseignements du collège et confirme la chorale comme un enseignement facultatif (à l’instar des langues anciennes par exemple). Cet enseignement, limité à 72 heures annuelles, se fera sur la base d’une dotation en heures supplémentaires pour les établissements.
Un plan chorale 2017 pour remplacer la circulaire chorale 2016…
La chorale ferait l’objet d’un plan plus large impliquant d’une part les écoles, et d’autre part des partenariats et des financements issus du ministère de la culture. Ce plan ambitieux se rajoute à un plan tout aussi ambitieux prévu par la circulaire de décembre 2016 qui n’aura pas le temps de fêter son premier anniversaire avant d’être remplacée.
L’avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, cet arrêté va dans le bon sens, d’une part en fixant le temps dédié à 2 heures alors que le temps des chorales faisait l’objet de pratiques très différentes localement. Tant mieux car l’heure habituellement allouée ne suffisait pas dans bon nombre d’établissements. Le développement des chorales pose aussi la question du bâti scolaire et de la prise en compte des besoins pédagogiques et éducatifs pour les travaux de rénovation engagés par les collectivités territoriales. C’est pourquoi le SE-Unsa s’adressera bientôt aux collectivités territoriales pour revendiquer notamment un diagnostic d’insonorisation des établissements scolaires.
Enfin, le SE-Unsa s’est prononcé à la rentrée dernière, alors que le ministre voulait revenir sur la réforme des collèges, pour une vision ambitieuse des enseignements facultatifs.
Pour les enseignants de l’Unsa, ils ne peuvent se limiter aux langues anciennes, mais doivent s’élargir aux activités artistiques, scientifiques ou encore technologiques pour s’adresser à tous les élèves.
Pour les enseignants de l’Unsa, ils ne peuvent se limiter aux langues anciennes, mais doivent s’élargir aux activités artistiques, scientifiques ou encore technologiques pour s’adresser à tous les élèves.