Avec l’arrivée des DHG, la préparation de la rentrée 2016 va prendre un tour de plus en plus concret.
La réforme du collège a pour but de construire un collège plus juste et plus efficace. Elle vise à la fois à assurer une plus grande équité entre les élèves et à dégager des moyens pour améliorer les conditions d’enseignement.
L’horaire élève est désormais fixé à 26h pour tous. Les établissements bénéficieront en plus d’une dotation horaire supplémentaire (DHS) d’un volume minimal de 2h75 par classe pour la rentrée 2016 et de 3h à la rentrée 2017.
La dotation est attribuée “par classe” mais son utilisation est globalisée pour l’ensemble de l’établissement. Un collège de 20 classes aura donc au moins 55h de marge à sa disposition.
Dans de très nombreux établissements, la DHS sera majorée en fonction des décisions académiques : allocation progressive des moyens en fonction de critères académiques, politique académique spécifique (par exemple LV, LVR, sciences et technologie, 6ème bilangues, classes à horaire aménagé, sections internationales, sportives,…).
Les établissements REP et REP+ bénéficieront bien sûr des moyens liés au classement « éducation prioritaire ».
L’utilisation des marges de la Dotation Horaire Supplémentaire relève des choix faits dans l’établissement. Ils doivent être explicitement débattus notamment en conseil pédagogique et en CA.
L’ article 7 de l’arrêté du 19 mai 2015 prévoit que la DHS « est mise à la disposition des établissements afin de favoriser le travail en groupes à effectifs réduits et les interventions conjointes de plusieurs enseignants ».
La DHS peut également être utilisée pour mettre en place les deux enseignements de compléments « Langues et cultures de l’Antiquité » et « Langue et culture régionales ». Ces enseignements peuvent être proposés aux élèves volontaires à raison d’une heure en 5e et de deux heures en 4e et 3e.
La circulaire précise que « les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité pour les sciences expérimentales, la technologie, les langues vivantes étrangères, les langues régionales et l’enseignement moral et civique ».
Pour le SE-Unsa, la DHS doit prioritairement être utilisée pour améliorer les conditions d’enseignement pour tous. Elle peut servir aussi bien pour la mise en œuvre des enseignements complémentaires (AP et EPI) que pour des groupes à effectif réduit dans les heures ordinaires d’enseignement disciplinaire.
Éviter l’alourdissement des emplois du temps des élèves en privilégiant davantage de groupes à effectif réduit ou de co-intervention permet de conserver des marges de souplesse dans l’organisation des emplois du temps. Elle permet également d’améliorer l’efficacité du temps de classe sans surcharger les journées des élèves.
Pour assurer la plus grande équité possible, il faut que tous les élèves d’un niveau donné bénéficient du même nombre d’heures d’enseignement (hors enseignements de complément LCA et LVR et bilangue en 6ème). D’éventuels dispositifs spécifiques, au-delà des 26 heures d’enseignement obligatoire, ne peuvent être financés que sur les moyens accordés en plus de la dotation règlementaire. Pour le SE-Unsa, si de tels dispositifs existent, ils doivent effectivement profiter à tous (exemple : intégration en 6ème, accompagnement du travail personnel, aide aux devoirs, tutorat individualisé, etc).