Le Comité technique ministériel réuni ce jour a présenté les mesures budgétaires envisagées par le Ministère en 2016. Contre toute attente, le programme 230 “Vie de l’élève” ne prévoit aucune création de postes l’an prochain pour le corps des CPE.
Nous sommes intervenus en séance pour dénoncer cette situation inacceptable et évoquer ses conséquences sur le fonctionnement des établissements.
D’abord, ce choix budgétaire incompréhensible est en pleine contradiction avec la déclaration du Président de la République selon laquelle “le pacte de sécurité prime sur le pacte de stabilité budgétaire”.
Si les CPE ne sont pas les seuls à porter la question de la sécurité des élèves dans les EPLE, ils y contribuent en tant que responsables de l’organisation de la vie scolaire et conseil auprès du chef d’établissement et de l’ensemble de la communauté éducative en matière de “prévention et lutte contre toutes les formes de discrimination, d’incivilité, de violence et de harcèlement” (extrait de la nouvelle circulaire de missions).
Ensuite, après les évènements dramatiques que nous venons de vivre, les établissements scolaires n’ont jamais eu autant besoin des personnels d’éducation pour relever les défis qui se dressent devant eux aujourd’hui : l’éducation à la citoyenneté, à la laïcité, donc la transmission des valeurs de la République.
Enfin, les personnels d’éducation prendront cette contrainte de fonctionner à moyens constants comme un manque de reconnaissance de leur travail en général et de leurs dépassements de service en particulier. Refuser des créations de postes aux CPE, c’est les exclure des bénéficiaires de la refondation alors qu’ils sont appelés à en être des acteurs majeurs.
Si nous saluons la création des 1000 postes d’AED et de 350 AESH, le SE-Unsa conteste vivement cette mesure de restriction à l’égard des CPE qui risque d’entraîner découragement et sentiment d’injustice au sein de la profession.