Évidemment que les formations sont faites pour les élèves et pas pour les enseignants ! Et d’ailleurs, ce n’est pas pour employer des profs qu’elles ont été créées ou maintenues avec un nombre de places important même quand elles insèrent peu. C’est aussi parfois parce qu’elles permettent d’accueillir beaucoup d’élèves à moindre coût parce qu’elles ne nécessitent pas de plateaux techniques spécifiques. L’orientation subie, c’est aussi à l’intérieur de la voie pro elle-même. Et cela ne fait que plomber davantage les chances d’insertion du jeune ou de la jeune formée à un métier qu’il ou elle ne voulait pas.
Évidemment que certains professeurs de lycée professionnel ont déjà connu des reconversions ! Mais ils les ont surtout durement subies le plus souvent. Tu étais prof de voie pro, on te recase à l’école, voire au collège. Pourquoi pas au lycée général et technologique ? Pas le niveau ? Pourquoi pas devenir directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques ou chef d’établissement ? Trop dur ? Ces évolutions de carrière existent pourtant mais avec un bien trop faible accompagnement et sans reconnaître qu’une reconversion professionnelle, quelle qu’elle soit, se prépare et exige une dynamique que tout le monde n’a pas à tous les moments de sa vie.
Le respect et la reconnaissance doivent être le pacte de « base » entre le Service public et ses agents.
Paris, le 5 mai 2023
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa
Secrétaire général du SE-Unsa