Le Service public d’éducation doit être la priorité incontournable du prochain gouvernement !

Ministre démissionnaire, absence de nouveau gouvernement presque quatre mois après la dissolution décidée par Emmanuel Macron, l’année scolaire 2024-2025 débute dans un contexte inédit et générateur d’instabilité  alors que les sujets de la rémunération des enseignants, de leurs conditions de travail et du manque de personnel sont plus cruciaux que jamais.

Quel bilan tirer de la chaotique année 2023-2024 qui a vu se succéder 4 ministres ?

  • L’année 2023-2024 a coûté à tous mais n’a rapporté à personne : le coûteux Pacte qui n’a attiré qu’un tiers des collègues,  confirme son échec annoncé. ( voir le rapport de la DEPP)
  • le choc d’attractivité , comme prévu, n’a pas eu lieu faute d’une réelle politique de revalorisation de nos rémunérations.Le manque de personnels reste criant, le recrutement n’a pas tenu ses promesses de même que les dernières années, puisque 3000 postes d’enseignants devraient être non pourvus en cette rentrée scolaire.
  • Le choc des savoirs en collège avec notamment les groupes en mathématiques et en français  est une mesure politique et non éducative qui stigmatise dès cette rentrée nos élèves, limite la liberté pédagogique,  désorganise nos établissements, nos services etc.

Le SE-Unsa exige du prochain gouvernement et du prochain titulaire de la rue de Grenelle que le service public d’éducation soit la priorité incontournable de la nation.
Cela passe par de réelles mesures  d’attractivité reposant d’abord sur une conséquente revalorisation des rémunérations pour tous les personnels et pas seulement en début de carrière,  une vraie politique concertée pour améliorer nos conditions de travail et  l’abandon des mesures choc des savoirs qui clivent, trient et excluent sans rien résoudre.

Retrouver l’analyse complète du SE Unsa
lors de sa conférence nationale de rentrée.

Où en est la mise en œuvre des des mesures décidées par le ministre Attal en 2023-2024 suite au blocage politique actuel ?

Qu’est-ce qui est sûr et qu’est-ce qui ne l’est plus ?
On fait le point avec les annonces de la ministre démissionnaire à retenir pour le 2nd degré :

C’est en place :

  • Les « groupes de besoin » en 6e et 5e en maths et en français
  • DNB : le contrôle continu passe de 50% à 40% dans l’obtention du diplôme. Il reposera sur toutes les moyennes de3e de toutes les disciplines et non plus sur le socle commun de compétences / les épreuves finales  passent de 50 à 60% dans l’obtention du diplôme
  • Une classe de prépa Seconde par département pour les élèves volontaires

C’est gelé tant qu’il n’y a pas de textes :

  • Le DNB passeport obligatoire pour le lycée général et technologique et le lycée professionnel
  • La réforme de la formation des enseignants

Annoncé pour la rentrée 2025… :

  • De nouveaux programmes pour toutes les disciplines des cycles 2 et 3
  • « Pause numérique » et interdiction du téléphone portable au collège