En tant que représentant responsable des personnels et après être allé au bout de tout ce qu’il pouvait obtenir pour atténuer les effets néfastes de la réforme, le SE-Unsa appelle l’ensemble des collègues de lycée professionnel à se mobiliser le MARDI 12 DECEMBRE contre celle-ci.
Le SE-UNSA appelle tous les personnels à se rassembler MARDI 12 DECEMBRE:
A STRASBOURG: devant le Rectorat à 14h, rue de la Toussaint
A MULHOUSE: devant le lycée professionnel Roosevelt à 10h, 17 Bd du Président Roosevelt
Affiche Grève Voie PRO 12 décembre
VOIR AUSSI:
–Réforme des lycées professionnels : suite des garanties exigées par le SE-Unsa
–Voie Pro: évolution des grilles horaires
Le SE-Unsa n’a cessé de le dire et l’écrire depuis le début de la réforme du lycée professionnel : il n’a jamais demandé cette réforme. Une grande partie de ce qu’elle comporte ne se retrouve pas dans le projet que le SE-Unsa porte pour la voie professionnelle, ses personnels et ses élèves.
Face au déploiement du véritable projet de cette réforme, faisant fi des oppositions pourtant majoritaires, le SE-Unsa très inquiet a œuvré quotidiennement et sans relâche pour contrer chacune des mesures envisagées qui mettaient à mal le lycée professionnel. À l’écoute des enseignants de la voie professionnelle désabusés face à cette nouvelle réforme, le SE-Unsa a voulu être le meilleur porte-parole possible de la profession.
Très attaché à l’enseignement professionnel, aux conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves engagés dans cette voie, le SE-Unsa n’a cessé de multiplier les rencontres avec les ministères pour alerter, démontrer et proposer d’autres pistes, afin d’infléchir les choix opérés.
Ce travail de longue haleine du SE-Unsa a permis de limiter plusieurs aspects néfastes de la réforme tout en revenant sur l’ampleur de dispositifs décriés de l’ancienne réforme Blanquer :
- l’organisation des 6 semaines des PFMP reste à la main des équipes pédagogiques
- les épreuves ponctuelles du bac reculent de mars à mai
- le chef-d’œuvre est supprimé
- un oral de projet permet plus de souplesse et d’intégrer les projets dans les référentiels professionnels
- le dispositif de co-intervention est supprimé en terminale et il est diminué en seconde et en première au bénéfice de l’enseignement professionnel et de la mise en place des effectifs réduits en mathématiques et en français
- tous les élèves de terminale devraient avoir au moins autant d’heures d’enseignement général en 22 semaines qu’en 26 semaines
- la dénomination du terme PFMP est maintenue pour les 6 semaines de périodes en entreprise pour les élèves en insertion professionnelle et garantit donc que le suivi de ces élèves rentre dans les ORS des enseignants
- une grille horaire hebdomadaire pour organiser les cours de poursuite d’étude en fin d’année sera publiée
Toutefois, le timing contraint par la date du Conseil supérieur de l’éducation et du vote des textes ne permet pas d’avoir à ce jour la certitude que ces avancées obtenues par le SE-Unsa soient en totalité actées.
Par ailleurs, au bout de cette longue course, il reste encore des éléments non obtenus ou non assurés :
- le maintien des horaires hebdomadaires des cours des élèves en seconde et en première
- la suppression totale de la co-intervention
- des moyens de DHG conséquents pour financer les heures à effectifs réduits en maths et en français en augmentant significativement le volume complémentaire
Aussi, en tant que représentant responsable des personnels et après être allé au bout de tout ce qu’il pouvait obtenir pour atténuer les effets néfastes de la réforme, le SE-Unsa appelle l’ensemble des collègues de lycée professionnel à se mobiliser le mardi 12 décembre contre celle-ci.
Pour le SE-Unsa, la grève n’est pas une fin en soi, elle est loin d’être le seul moyen d’action.
La mobilisation du 12 décembre sur les motifs du SE-Unsa vient porter un message d’alerte très clair auprès des deux ministères : l’étape de discussions sur la réforme du lycée professionnel et dans laquelle le SE-Unsa s’est inscrit pour porter utilement et honnêtement la parole de tous les collègues n’a pas abouti sur des garanties suffisamment actées.