Le Conseil Constitutionnel a décidé de censurer une partie de la loi, qui la rend encore plus déséquilibrée que dans sa version adoptée par 49.3 puisque les mesures les moins punitives pour les travailleurs ont été jugées invalides. Au final, il ne reste donc quasiment « plus que » l’accélération de la durée de cotisation et le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans.
Malgré la situation, pour l’UNSA et l’intersyndicale la partie n’est pas terminée !
En rejetant la proposition de referendum d’initiative partagé (RIP), le Conseil constitutionnel a également fermé la voie à une consultation citoyenne sur une réforme pourtant largement contestée par les travailleurs et la population en général notamment s’agissant de l’âge légal de départ en retraite. Une seconde proposition a cependant été déposée, et l’UNSA espère que celle-ci aboutira à une décision plus favorable. Cette décision devrait a priori intervenir le 3 mai prochain.
Face à cette situation, l’intersyndicale demande solennellement au Président de la République de ne pas promulguer la loi. C’est pour nous le seul moyen d’apaiser la colère sociale dans notre pays.
L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement. L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.
L’intersyndicale se réunira à nouveau lundi 17 avril.