Le SE-Unsa a été reçu lundi 13 janvier en bilatérale par le ministre de l’Éducation nationale pour une présentation de son projet d’agenda pour le « chantier réforme des retraites des enseignants ». Les revendications que nous portons depuis des mois progressent : maintien du niveau de pension grâce à une revalorisation et principe d’une loi de programmation inscrits dans le projet de loi de réforme des retraites.(en ce qui concerne le dossier Retraite, voir ICI)
Le ministre a enfin consolidé la première marche de 500 millions d’euros dès 2021. L’augmentation annuelle et cumulée permettra de construire la revalorisation jusqu’en 2037. Il reste encore du chemin à faire pour détailler cette revalorisation concrètement et précisément. C’est le travail programmé à l’agenda prévu jusqu’à l’été. Suite aux revendications que nous portons depuis des mois, les premiers engagements sont tenus :
- La revalorisation des enseignants pour leur garantir un niveau de pension identique aux fonctionnaires appartenant à des corps comparables de la Fonction publique est inscrite dans l’article 1er du projet de loi sur la réforme des retraites.
- Le ministre a annoncé officiellement une première marche de 500 millions d’euros, hors loi de programmation, dès le budget 2021.
- Le ministre a confirmé l’effet cumulatif des marches successives ainsi que l’ordre de grandeur de l’augmentation du budget annuel de 8 à 10 milliards en 2037, en dehors de l’augmentation naturelle du budget de l’Éducation.
- À l’issue des négociations, la revalorisation sera sécurisée par une loi de programmation pour garantir son financement.
- La loi de programmation prendra effet dès 2022. Elle précisera la progression de la part du budget de l’Éducation, en pourcentage de PIB (voir infographie ci-dessous),
- Chaque année, une conférence nationale de GRH (gestion des ressources humaines) sera réunie dans notre ministère pour suivre la mise en œuvre concrète des mesures décidées.
- Les discussions comporteront un inventaire des missions visibles et invisibles.
- Les discussions porteront également sur l’égalité femme/homme, le bien-être des enseignants au travail, la santé au travail, le logement, la protection sociale complémentaire, la formation des enseignants.
Exigeant et vigilant
Si le SE-Unsa accepte qu’il faille du temps pour construire une revalorisation d’ampleur et aussi porter des améliorations concrètes à la qualité de vie au travail, il reste vigilant sur la question des missions. Celles-ci ont besoin d’être mieux reconnues et surtout pas alourdies
Le SE-Unsa portera des propositions pour :
- relever significativement les rémunérations de la première moitié de carrière ;
- améliorer le déroulement de la deuxième moitié de carrière (nombre de promotions de grade hors-classe et classe exceptionnelle, rééquilibrage des deux viviers de classe exceptionnelle, élargissement des fonctions donnant accès au vivier 1) ;
- revaloriser toutes les indemnités en veillant au rééquilibrage de celles liées à l’exercice de fonctions peu nombreuses et trop souvent oubliées. Ainsi, le SE-Unsa estime qu’il faut revaloriser l’Isae et l’Isoe, et revaloriser proportionnellement les indemnités des missions et fonctions qui ne peuvent y prétendre. En revanche, le SE-Unsa est opposé à des indemnités individualisées et basées sur le « mérite ».
- le paiement des APC dans le premier degré en heures supplémentaires ;
- l’augmentation du taux de base des IMP ;
- la revalorisation des heures supplémentaires de l’ensemble des corps.
Le SE-Unsa veut obtenir l’aménagement des fins de carrière et la possibilité pour les professeurs des écoles de partir à date anniversaire en cours d’année scolaire.