D’une part, des aides seraient apportées aux jeunes pour leur permettre de trouver plus facilement une entreprise d’accueil, des lieux d’hébergement et leur faciliter les transports. D’autre part, une révision de la répartition de la taxe d’apprentissage est envisagée. Il s’agit d’augmenter la partie dite « quota », réservée exclusivement à l’apprentissage afin de favoriser les CAP et bacs Pro.
Si le premier aspect est louable, le second est très inquiétant. Un décret de 2011 a déjà acté une augmentation progressive du « quota » qui doit atteindre 59% en 2015. L’augmenter à nouveau mettrait sérieusement en péril les budgets pédagogiques des formations technologiques ou professionnelles sous statut scolaire largement alimentés par la partie « hors quota » de la taxe d’apprentissage.
Par ailleurs, près de 50% des CAP se font en déjà en apprentissage qui est privé pour l’essentiel. Une abondance de moyens sur ces CAP aurait pour conséquence une concurrence exacerbée avec ceux sous statut scolaire déjà mis à mal ces dernières années.
Pour le SE-Unsa, la promotion de l’apprentissage ne peut se faire au détriment des formations sous statut scolaire et de la qualité du service public d’enseignement professionnel.